Les lombriciens : rôle écologique et agronomique

Scientifiquement, les chercheurs appellent les vers de terre « lombriciens ». Tous ne logent pas à la même enseigne. Autrement dit, à chaque groupe de lombriciens va correspondre à un habitat différent : de la surface du terrain aux profondeurs du sol, les lombriciens habitent tous les étages, mais ne se confondent pas.

Le rôle important a été démontré par Charles Darwin qui, en 1881, écrivit un livre intitulé : « Formation de la terre végétale due à l’action des vers de terre ».

Les catégories écologiques

Les vers de terre se trouvent dans presque tous les sols de la planète, à l’exception des déserts et des régions polaires, là où il n’y a pas de plantes. On peut classer les lombriciens en trois grands groupes écologiques qui reflètent des adaptations aux différentes contraintes et nécessités vitales :

• Epigés,
• Endogés,
• Anéciques.

Tous hôtes de nos sous-sols.

• Les épigés vivent dans la litière de surface et se nourrissent de la matière organique en décomposition ;
• Les endogés vivent dans les premiers centimètres du sol où ils construisent des galeries horizontales, et se nourrissent principalement de végétaux morts ;
• Les anéciques vivent dans des galeries verticales permanentes, et se nourrissent principalement de feuilles mortes.

Fondamentalement, les anéciques passent leur temps à creuser des galeries, ce qui facilite l’installation des racines des plantes et leur alimentation en eau. Ils sont capables de descendre jusqu’à deux mètres de profondeur et plus, et déplacent l’équivalent de leur poids par jour d’éléments du sol. Ainsi, ils participent au bon équilibre organique des sols, indispensable pour les cultures.

Il existe une multitude d’espèces de lombriciens, dont une proportion importante n’est pas encore bien étudiée par les spécialistes.

Pour finir

Retenons d’emblée, que les lombriciens représentent la première biomasse animale de la terre. En France, on compte près de 150 espèces de lombriciens identifiées. En clair, les lombriciens représentent plus de la moitié de la masse totale des animaux en Europe.